Le plateau de l’Ouka, avec ses pelouses humides de végétation herbacée abondante qui apparaît dès la fonte des neiges, est depuis longtemps un pâturage d’été pour les troupeaux transhumants qui montent des vallées environnantes ( Ourika et Gheghaia) . Ce pâturage collectif est soumis à une gestion communautaire ancestrale (« agdal » en berbère) avec mise en défens ( interdiction de pâturage) du 15 mars au 10 août pour permettre la reconstitution du milieu. Des centaines de familles montent avec leurs troupeaux pendant l’été, et occupent les nombreux villages-bergeries (« azib » en berbère). Cette occupation pastorale est très ancienne, comme en témoigne les nombreuses gravures rupestres, autre centre d’intérêt de l’Ouka. Traditionnellement, cet “agdal” était sous la protection du “saint” Sidi Fars , qui inaugurait le moussem du 10 août , mais son influence se rédtuit , et son “saleh” ( marabout) est maintenant englobé dans un grande mosquée.
Autour des azib(s) comme au bord des chemins s’est développée une végétation dite rudérale









