Les cours d’eau ( « assif », en berbère) de l’Oukaïmeden sont l’Assif n’Aït Irene, qui alimente le petit barrage, et qui devient Assif n’Oukaïmeden après son confluent avec l’Assif Tiferguine.
Dans ces cours d’eau, comme dans le plan d’eau du barrage, flottent les jolies renoncules aquatiques ( en compagnie du potamot dans le barrage). Ce sont des indicateurs de pollution, hélas très significatifs!
En bordure, les massifs de renoncule de Grenade, à floraison plus tardive, ont presque les pieds dans l’eau, comme l’orchis élancé aux belles inflorescences mauves .Toujours en zone humide , la renouée rose, et la scille bleue forment de beaux tapis.
Les pelouses humides sont celles qui attirent les troupeaux en été , faisant de l’Oukaïmeden une importante zone de transhumance. Ces pelouses humides occupent les vallons bordant ces deux assif, ainsi que le vallon affluent de l’Assif Tiferguine , et quelques zones humides sur les basses pentes du plateau du Tizrag ou des montagnes au sud. Ces zones humides se sont beaucoup étendues à la suite de la construction du barrage dans les années 70 , mais elles ont régressé depuis quelques années, du fait du changement climatique ( la couverture neigeuse est moins abondante qu’il y a 30 ans) . Les graminées ( pâturin vivipare, vulpin genouillé , et autres…) sont abondantes, bien sûr, mais aussi , en tout début de saison, la « jonquille » jaune ( narcisse bulbocode), suivie de la renoncule bulbeuse « bouton d’or ». L’armérie de l’Atlas, le céraiste, la saxifrage, le passerage hirsute ,mêlés à la romulée , donnent aussi leurs couleurs à cette pelouse.
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