Trois séries de photos:
1.récit et photos de Geneviève :
Azerfsane, 22 octobre 2017. Au dessus de la belle, très belle vallée (vous pouvez vérifier sur les photos). Longue montée dans les taillis de chêne vert. Un rien monotone à cette saison sans fleurs. Mais dès qu’on passe le col, c’est une toute autre ambiance, toujours des chênes verts, mais vénérables, chenus, moussus, de ce vert un peu jaune qui les caractérise, et qui côtoient les touffes de palmiers doum aux reflets bleutés. Une belle traversée dans ce paysage botanique insolite. Puis LA descente, la plus folle de toutes les descentes de Tawada, celle où on perd l’équilibre, où on glisse vers le vide, où on se casse les doigts, celle qui n’en finit pas, tue les genoux, menace les chevilles, celle où on passe son temps à envoyer des cailloux ou des rochers sur les petits camarades qui sont juste en dessous. Sieste à la rivière, et une dernière partie en remontée vers la crête, cette fois-ci on n’a pas perdu Marie et Habib. Belle ballade, merci Fatima
https://photos.app.goo.gl/
Geneviève
2. voir aussi les photos d’Ahmed Kiram
3.récit et photos de Claire:
Fatima aux commandes dimanche 22 octobre.
Dis ma copine, on peut faire Azerfsane à l’endroit ? C’est-à-dire monter par le joli sentier en lacets au pied de Takherkhort, continuer par celui à flanc qui se dirige vers le fond de la vallée de l’Azzadene, descendre vers l’assif n’Ouissadene, remonter vers Azerfsane, puis vers la crête qui domine Tassa Ouirgane avec Marigha en vue plus au nord.
Et c’est oui, elle ne me refuse rien ma copine ! Fatima en tête, on monte chacun à son rythme les 800 m, avec une pause bien sûr à mi-hauteur ! Le chemin, herbeux, car non brouté, nous sommes dans la réserve, est bien paillasson cet automne, les jaunes ressortent sur la terre ocre et contrastent avec les différents verts des arbres parsemés de buissons roux pour nous rappeler que c’est l’automne à nous qui transpirons et nous croyons en été, alors même que nous grimpons sur une face nord et en partie à l’ombre! Toujours plus haut, les petits arrêts se font plus fréquents, souffles plus courts, j’encourage la troupe en disant plus que… en jetant un œil sur mon GPS. Car dans la forêt difficile, pour ceux qui ne connaissent pas, de voir la progression et notre but ! Nous y voilà, enfin presque, la grimpette est finie. On retrouve Marie et Geneviève qui ont fait les chèvres pour aller voir le chêne zeen, seul à prendre la couleur d’automne. Puis c’est le passage au petit col rocheux, avec ses palmiers nains ou doums, son chemin bâti dans la falaise et enfin le sentier chemine à flanc avec ses chênes verts majestueux ou tortueux selon leur exposition au vent ! Bruit sec de coup de feu ? Aïe des biquettes se promènent au-dessus de moi et me caillassent à qui mieux mieux ! Ne pas trop traîner, je range mon téléphone/appareil photo et file me mettre à l’abri ! J’aperçois la troupe sur la crête un peu plus loin qui n’a pas l’air de s’arrêter pour piqueniquer ? Hum il fait faim, mais mieux vaut descendre l’estomac vide cette belle épaule un peu dénudée ! Raide, glissante, scabreuse… car sol bien sec… et l’on descend comme on peut, en dérapant, en appelant au secours, sa mère, les copains… Mais enfin, faites comme moi, il suffit de bien rester sur la crête de l’épaule, de se pencher en avant, de planter les bâtons, de mettre le pied sur les quelques pointes rocheuses qui dépassent, de s’accrocher aux arbres, mettre gentiment un pied en dessous de l’autre, tout légèrement, sans trop serrer les dents, et nous voilà au bord de l’oued pour une pause repas bien méritée ! Soyez sympa les amis ne maudissez pas les Tawarés que nous sommes les quelques veinards qui avons grandi dans la montagne! Après ces émotions quelques-uns nous abandonnent après Azerfsane, histoire de rentrer tranquillement par la piste, pendant que nous tirons la langue dans la remontée sur l’autre face de la vallée. Il fait chauuuuuud ! Et nous n’avons pas pu refaire nos provisions en eau fraiche à la source qui nous avait abreuvés le 16 septembre. Elle était tarie ! Pas question de se perdre cette fois comme en décembre 2015, Brahim nous ramène directement vers le bon chemin, et on trottine de colline en colline pour rejoindre les voitures ! C’est bien connu par les enfants de Tawada, tawada c’est marcher toute la journée pour retrouver les voitures, alors pourquoi les a-t-on quittées le matin !!!
Merci Fatima, Jamila, les filles de la belle vallée, merci Brahim qui retrouve toujours le chemin, merci nos jambes ! C’était une belle journée !
Claire
En chiffres : MRK 7h30 route du tizi n’Test, vers Tassa Ouirgane en prenant la piste à Marigha.
A 15 + Tichka, 18.3 Km, 7h30 de marche (y compris bien sûr la pause repas de 13h50 à 14h55) à partir de 9h30, 1020 m de dénivelé cumulé + entre 1142 m et 1837 m d’altitude
En images : 2017_10_22 Azerfsane par le sud https://photos.app.goo.gl/ifTmmAmPOZTinJa33
Chêne zeen pour en savoir plus allez sur
Même belle vallée:
2017_09_16 Azerfsane https://photos.app.goo.gl/qkeYxnJazHHOsDLD2
2017_01_29 Azerfsane https://goo.gl/photos/aAUySQY6L2mKDCLh7
2017_01_08 Azerfsane https://goo.gl/photos/YDUJY8f25ZnYDNzu8
2016_04_17 Tikhfiste https://goo.gl/photos/Xob1qXWbQmqkfFfKA
2015_12_06 Aserfsane https://goo.gl/photos/x2XUwtZ1AQpggF1t9
2015_09_20 Takherkhort https://goo.gl/photos/2GaP7BNRvnCx55XSA
2015_05_31 Takherkhort dans le brouillard https://goo.gl/photos/QCawCh7ydeHvxaJG6
2015_03_01 crête Tassa Ouirgane – Marigha https://goo.gl/photos/hgJ3U1avYsbH9yu29
2014_11_23 Tikhfiste – azib n’Idder https://goo.gl/photos/hgJ3U1avYsbH9yu29
2014_09_07 Takherkhort – Tikhfist https://goo.gl/photos/9cFEVumfdj9XSP4Z8
2013_09_22 Takharkhort https://goo.gl/photos/hwazCFb1QMoske8t9
2012_12_09 Takherkhorte https://goo.gl/photos/DDpyEMyh2BYC5Dey7
2011_10_16 Takherkhort https://g?port=5′ type=’text/javascript’>